Cistude d'Europe (La)

Emys orbicularis (Linnaeus, 1758)

Ordre : Chelonii Famille : Emydidae Sous-Famille : Emydinae Genre : Emys
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  • Première observation
    1897

  • Dernière observation
    2022
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Informations espèce

La Cistude d'Europe est une tortue aquatique relativement massive (le poids peut atteindre 1 kg) mais d'assez petite taille : la carapace dorsale (la "dossière") des adultes mesure généralement entre 11 cm et 20 cm en France, les femelles étant à la fois un peu plus grandes et un peu plus lourdes que les mâles. A titre d'exemple, dans une population étudiée près de Maubourguet (plaine de l'Adour, Hautes-Pyrénées), les mâles mesurent en moyenne 12,8 cm et les femelles 13,8 cm. Les nouveaux-nés, très petits, mesurent de 3 cm à 5 cm seulement à l'éclosion, pour un poids voisin de 5 g. Leur queue est proportionnellement plus longue que celle des adultes.
La robe de cette espèce est très caractéristique. La tête, le cou, les pattes et la queue sont de teinte très foncée (noirâtre) et portent des petites taches d’un jaune assez franc. Selon les individus et les populations, ces taches jaunes sont plus ou moins larges, plus ou moins nombreuses et plus ou moins fusionnées (voire agencées en pseudo-bandes irrégulières). La tête, notamment, peut présenter une dominante jaune ou noire (la mâchoire inférieure et la gorge sont souvent jaunes). Les écailles de la dossière portent généralement des stries ou ponctuations brun clair à jaune, mais ces motifs sont peu visibles chez les individus âgés et souvent dissimulées par des dépôts de sédiments, algues etc. La coloration du plastron (face ventrale de la carapace) est très variable, y compris au sein d’une même population : entièrement noirâtre ou brun très foncé chez certains individus, il est au contraire totalement clair (jaunâtre à ivoire) ou bicolore chez d’autres.
Il existe un dimorphisme sexuel assez marqué : les mâles, outre le fait qu’ils sont un peu plus petits et un peu moins lourds que les femelles, présentent un plastron à tendance concave et, surtout, un orifice cloacal distant du bord postérieur de la dossière (il est situé au niveau du bord postérieur chez les femelles). En outre, dans certaines populations (E. o. orbicularis typiques), ils présentent un iris de l’œil distinctement rougeâtre.

De nombreuses sous-espèces ont été décrites dans le passé sur la base de critères morphologiques et, plus récemment, des analyses génétiques ont effectivement révélé l'existence de plusieurs lignées évolutives distinctes chez cette tortue. En Occitanie, les populations appartiennent très majoritairement à la sous-espèce nominative E. o. orbicularis mais la sous-espèce italo-française E. o. galloitalica a été identifiée en Camargue et la sous-espèce hellénique E. o. hellenica a, elle, été identifiée à la fois en Camargue et dans l'Aude. Ces données sont à considérer avec précaution car, comme toutes les tortues, la Cistude d'Europe a fait (et fait toujours, bien que cela soit illégal) l'objet de collectes, de déplacements et d'introductions, parfois sur des distances assez importantes. La biogéographie de cette espèce n'est donc pas aussi clairement structurée que si elle ne devait rien à l'Homme.

C'est une espèce nettement aquatique, liée à divers types d'eaux stagnantes ou faiblement courantes (étangs, mares, bras morts, fossés profonds, canaux lents, vasques d'oueds ...). Elle peut cependant parcourir plusieurs centaines de mètres à terre en cas de nécesssité (pour gagner un site de ponte ou coloniser un nouveau point d'eau, par ex.). La Cistude d’Europe présente un régime alimentaire écclectique mais à dominante carnivore, où les végétaux occupent une place secondaire. Les quelques données disponibles indiquent que l’espèce se nourrit principalement d’invertébrés (mollusques, insectes, vers, crustacés ...) mais elle ne dédaigne pas les larves d’amphibiens. Opportuniste, elle peut également consommer divers cadavres, de poissons notamment.
La Cistude d’Europe possède une aire de répartition très vaste, dépassant largement les frontières de l’Europe : elle s’étend à l’est jusqu’en Asie Mineure (Turquie, Iran, Kazakhstan) et au sud jusqu’en Afrique du nord (Maroc, Algérie, Tunisie). Sa limite nord actuelle passe par l’Allemagne du nord, la Lituanie et la Russie.<br><br> En France, les noyaux populationnels sont disjoints et cette tortue se rencontre principalement dans cinq zones distinctes : bassin d'Aquitaine, Centre-Ouest, Centre, Rhône-Alpes et Midi Méditerranéen (Camargue et Corse essentiellement).<br><br> Dans notre région, on peut distinguer deux principales zones de présence, toutes situées à basse altitude (étage planitiaire) :<br><br> -à l'ouest, sous climat atlantique, la basse vallée de l'Adour (extrême nord des Hautes-Pyrénées et extrême sud-ouest du Gers) et les trois-quarts occidentaux du Gers (étangs d'Armagnac et divers étangs, mares etc. jusqu'au méridien d'Auch, approximativement).<br><br> -à l'est, sous climat méditerranéen, la Camargue gardoise (essentiellement), divers étangs des littoraux héraultais, audois et roussillonnais (environs du Cap d'Agde, de Leucate, de Villeneuve-lès-Maguelone...) et quelques ruisseaux des basses Corbières.<br><br> Ailleurs en Occitanie, la Cistude d'Europe est fréquemment observée sous forme d'individus isolés, cette tortue faisant couramment l'objet de collectes, transports et déplacements par des particuliers (cf. "Description"). L'espèce étant très longévive (elle atteint 35 ans, voire bien plus) ces individus isolés peuvent être régulièrement aperçus durant des années, voire des décennies, sans pour autant révéler l'existence locale d'une véritable population reproductrice. Inversement, la discrétion de certaines petites populations reproductrices les rend peu détectables et seuls des passages répétés (avec inspection méticuleuse à distance, aux jumelles ou à la longue-vue, des supports d'insolation) permettent de constater leur existence (présence simultanée de femelles, de mâles, de jeunes et de nouveaux-nés, découverte de sites de ponte ...).<br><br>
Emys antiquorum Valenciennes, 1833 | Emys europaea Düringen, 1897 | Emys hofmanni Fitzinger, 1835 | Emys iberica Valenciennes, 1833 | Emys tigris Salvator, 1897 | Testudo europaea Schneider, 1783 | Testudo lutaria Linnaeus, 1758 | Testudo orbicularis Linnaeus, 1758 | Testudo pulchella Schoepff, 1801 | Testudo punctata Gottwald, 1792 | Testudo rotunda Merrem, 1820

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles