Pélophylax

Pelophylax Fitzinger, 1843

Classe : Amphibia Ordre : Anura Famille : Ranidae

  • 833
    observations

  • 8
    communes

  • 118
    observateurs

  • Première observation
    1972

  • Dernière observation
    2024
- Adam Benjamin - Arnassant Stephan - Arnassant Stéphan - Astruc Guillelme - Bacquet Paul - Barataud Julien - Baroni Daniele - Berthelot Stéphane - Bertrand Justine - Bessède Philippe - Billy Vincent - Bizet Daniel - Bosson Tom - Bouhours Alice - Brouillard Yohann - Burst Francis - Canal Bénédicte - Catil Jean-michel - Caucat Julien - Chemin Stéphane - Cheylan Marc - Ciavatti François - Cluchier Alexandre - Colombo Raphaël - Cramm Patrice - Crebassa Jason - Crochet Pierre-andré - Célia Grillas - Dabonneville Francis - Dagmar Hub - Dallard Roland - Daycard Didier - Defos Du Rau Pierre - Deliry Cyrille - Demay Jérémie - Denat Mathieu - Destre Rémi - Di Natale Bertrand - Eble Aimeric - Elise Leblanc - Escoubeyrou Ghislaine - Felices Charline - Fizesan Alain - Garcia Mathieu - Gardien Stéphane - Gendre Thomas - Geniez Fanfan - Geniez Philippe - Gilbert Olivier - Grillas Celia - Guillaume Claude-pierre - Guéniot Pierre - Hentz Jean-laurent - Huguet Eliott - Jalabert Jérémy - Jullian Rémi - Jullian Rémi - Jérémie Demay - Klesczewski Mario - Kulesza Vincent - Lavergne François - Le Henanff Maxime - Leblanc Elise - Leblanc Olivier - Leboulanger Christophe - Lebraud Christian - Lemarchand Clément - Lepine Fabien - Lépine Fabien - Manceau Nicolas - Mansier Yoann - Marty Vincent - Masoero Giulia - Massuyes Christophe - Mathieu Garcia - Menut Thomas - Molto Jérome - Monchaux Geoffrey - Mézier Justine - Pauline Priol - Pelloli Léo - Penloup Aura - Perrin William - Pineau Adrien - Pirsoul Lionel - Ponthieux Yann - Priol Pauline - Précigout Laurent - Reyné Michel - Richard Christian - Rivière Vincent - Roig Thierry - Rondeau Alexis - Roussel Thomas - Rouveyrol Paul - Roux Alexandre - Rufray Vincent - Rufray Xavier - Rémi Jullian - Sabran Cyrille - Sala André - Sannier David - Sauvaget Thibaut - Scher Olivier - Scher Olivier - Schmale Karsten - Schwab Philippe - Sébastien Husse - Sénégas Jean-baptiste - Tiné Rémi - Trouillas Jean-pierre - Tzvetan Gwladys-maï - Uriot Quentin - Veyrunes Frédéric - Vilar Cyril - Vileski Elodie - Zimberlin Pierre

Informations espèce

Les Grenouilles "vertes" (genre Pelophylax) ("vertes" entre guillemets car la proportion de coloration verte peut quasiment varier de 0% à 100%), à ne pas confondre avec les rainettes (genre Hyla), constituent un vrai casse-tête pour les batrachologistes, dans la mesure où il est à peu près impossible de les distinguer entre elles sur des bases morphologiques, même en procédant à l'examen approfondi de divers critères anatomiques (dents vomériennes, tubercules métatarsaux etc.). L'étude minutieuse de leur chant peut fournir de précieuses indications, mais l'ADN reste -de loin- le moyen le plus fiable pour savoir à laquelle on a affaire.

Cinq Grenouilles "vertes" sont présentes en Occitanie :

-La Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus)
-La Grenouille de Pérez (Pelophylax perezi)
-La Grenouille de Lessona (Pelophylax lessonae)
-La Grenouille de Graf (Pelophylax kl. grafi)
-La Grenouille comestible (Pelophylax kl. esculentus). ATTENTION : cette grenouille est nommée "La Grenouille verte" dans la liste de référence des reptiles et amphibiens de France du Muséum (De Massary et al. 2019), nom repris par le menu déroulant de Géonature Occitanie. Ce qui incite à des saisies par défaut sur le mode : Grenouille "verte" = "Grenouille verte (La)". De nombreuses données de cette Grenouille "verte" ont donc été invalidées, car Pelophylax kl. esculentus est ultra-localisée en Occitanie (Aubrac-Margeride uniquement, d'après les données ADN disponibles !).

Les deux dernières sont des hybrides d'un type particulier : il s'agit de kleptons ("kl." en abrégé), c'est à dire de lignées initialement issues d'un croisement entre la G. rieuse et la G. de Pérez (= G. de Graf) ou d'un croisement entre la G. rieuse et la G. de Lessona (= G. comestible). Ces lignées d'origine hybride ont la particularité de pouvoir se maintenir à condition de se reproduire avec une des espèces de laquelle elles sont issues. Formulé de façon expéditive : les kleptons "utilisent" une autre espèce que la leur pour perpétuer leur propre espèce (qui donc n'en est pas vraiment une, mais un ... klepton !).

La situation est encore complexifiée par divers autres mécanismes génétiques qu'il serait fastidieux de (tenter) d'exposer ici. Enfin, cerise sur le gâteau : l'élevage, le transport et le commerce de certaines de ces grenouilles à des fins alimentaires a généré des introductions volontaires ou accidentelles un peu partout, si bien que la biogéographie de ces animaux est assez nébuleuse (Pelophylax ridibundus est une espèce allochtone, originaire d'Europe centrale et du Moyen-Orient).

Une identification fiable de ces grenouilles étant à peu près impossible sur le terrain (a fortiori sur la simple base d'une photographie), nous invitons les contributeurs de Géonature Occitanie à opter prudemment pour le rang générique ("Pelophylax sp.") ou à fournir des preuves matérielles permettant de confirmer leur diagnostic (photo + enregistrement du chant + échantillon d'ADN). En l'état actuel des connaissances, notre région semble largement dominée par le système méridional perezi/ridibundus/grafi (abrégé en "système PG" pour "perezi-grafi"), le système lessonae/ridibundus/esculentus (abrégé en "système LE" pour "lessonae-esculentus") ne paraissant exister que dans l'extrême nord de l'Occitanie (Aubrac-Margeride).

Une récente publication, qu'il est vivement conseillé de consulter, fait ICI le point sur les connaissances actuellement disponibles pour une partie de l'Occitanie.

Par ailleurs, des monographies détaillées sont disponibles ICI
Ces grenouilles sont des animaux nettement aquatiques, qu'on observe typiquement dans l'eau ou près de l'eau. Elles sont cependant tout à fait capables d'évoluer à terre et de coloniser des points d'eau nouvellement créés (caractère pionnier). Leur degré de plasticité écologique est relativement variable, en fonction de l'espèce ou du klepton. Ainsi, la Grenouille de Lessona et la G. de Pérez sont plutôt des espèces exigeantes, souvent liées à des points d'eau de qualité (riches en hydrophytes, notamment), alors que la G. rieuse et les deux kleptons s'avèrent plus adaptables et colonisent des milieux plus variés, parfois écologiquement appauvris. C'est particulièrement vrai pour la G. rieuse, espèce hautement tolérante et à fortes capacités colonisatrices qui s'installe fréquemment dans des points d'eau très perturbés par les activités anthropiques (étangs de gravières empoissonnés, avec écrevisses exotiques etc.).
Comme exposé en "Description", l'Occitanie est essentiellement concernée par le système méridional <i>perezi</i>/<i>ridibundus</i>/<i>grafi</i>, avec dominante <i>P. ridibundus</i>/<i>P. </i>kl. <i>grafi</i> dans la plupart des localités.<br><br> Le système septentrional <i>lessonae</i>/<i>ridibundus</i>/<i>esculentus</i> ne paraît exister que dans certaines zones élevées de l'extrême nord de la région (Aubrac et Margeride), mais son extension réelle est peut-être un peu plus étendue. Les analyses ADN à venir devraient permettre de le préciser.<br><br> Chez nous, si l'on excepte le très localisé système <i>lessonae</i>/<i>ridibundus</i>/<i>esculentus</i>, ces grenouilles sont des animaux de basse altitude, principalement présents en plaine et généralement absents dès 500 m/600 m (limite supérieure à l'étage collinéen, bien plus rarement à la base de l'étage montagnard).
Pas de synonymes pour ce taxon

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles