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    observations

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    communes

  • 30
    observateurs

  • Première observation
    1988

  • Dernière observation
    2022
Titre Auteur
Modelling the distribution of the Ocellated Lizard in France: implications for conservation Jorcin, Barthe, Berroneau, Doré, Geniez, Grillet, Kabouche, Movia, Naimi, Pottier, Thirion et Cheylan 2019
Description :
Le lézard ocellé, Timon lepidus (Daudin 1802), occupe les régions méditerranéennes du sud-ouest de l’Europe (Portugal, Espagne, France, et extrême nord-ouest de l’Italie). Au cours des dernières décennies, un fort déclin des populations a été observé, particulièrement aux marges nord de sa distribution. Il est donc considéré comme une espèce menacée, spécialement en France et en Italie. En France, il bénéficie d’un plan national d’actions en faveur de sa préservation. La modélisation de sa distribution a été conduite sur l’ensemble du territoire national en vue d’estimer sa distribution potentielle, préciser sa niche écologique, orienter les prospections futures et permettre une meilleure prise en compte de l’espèce dans l’aménagement du territoire. Le travail de modélisation repose sur 2757 points d’observation répartis sur l’ensemble de la distribution connue de l’espèce, confrontés à 34 variables climatiques, topographiques, et de couvert végétal. Après suppression des variables autocorrélées, plusieurs combinaisons de variables ont été testées, et leur performances évaluées à partir de huit algorithmes SDM. Le meilleur modèle retient neuf variables, déterminées par l’algorithme ayant la meilleure performance. Les modèles montrent que la présence de l’espèce est principalement déterminée par la sécheresse et la température estivale: précipitations au cours du mois le mois le plus sec, saisonnalité des précipitations et température moyenne des trois mois les plus chauds. La validation du modèle sur la base d’un échantillon totalisant 25 % du total des observations, non inclus dans le modèle, montre que 94 % des données de validation se placent dans l’aire potentielle au seuil de probabilité de 0,7, et 90 % pour une probabilité comprise entre 0,8 et 1. Ceci donne une valeur prédictive très élevée au modèle retenu. On constate une étroite concordance entre la distribution potentielle et la distribution réalisée, ce qui suggère une faible influence des facteurs géographiques (obstacles à la dispersion), historiques (processus de dispersion) ou écologiques (compétition, ressources trophiques, etc.). Le croisement cartographique entre l’aire potentielle de l’espèce et les espaces protégés montre que moins de 1 % de l’aire potentielle est couverte par des mesures réglementaires fortes (parcs nationaux et réserves naturelles). En conclusion, le travail donne des orientations pour améliorer la connaissance de la distribution de l’espèce et des pistes de réflexion en faveur de sa conservation.
Date : 2020-08-20
Plan national d’actionsen faveur du Lézard ocellé Timon lepidus 2020-2029 Stéphanie Thienpont, Décembre 2019
Description :
Le Lézard ocellé Timon lepidus (Daudin, 1802), facilement reconnaissable à sa robe parsemée d’écailles noires et jaunes sur le dos et d’ocelles bleus disposés sur trois rangs sur les flancs, est le plus grand lézard de France. Il se rencontre dans la plupart des paysages secs, en dehors des forêts denses, des zones de marais ou de prairies humides et des zones de grandes cultures dépourvues d’abris.En Europe, le Lézard ocellé peut s’observer en Espagne, au Portugal, en France et en Italie. En France, les populations de Lézard ocellé se répartissent essentiellement selon trois grands ensembles: - Une population méditerranéenne, distribuée sur le pourtour méditerranéen et jusque dans la vallée du Rhône, - Une population atlantique continentale, centrée sur le département du Lot et qui concerne également les départements limitrophes, - Une population atlantique située sur le littoral, distribuée depuis le sud des Landes jusqu’à la Vendée. Les menaces pesant sur l’espèce sont principalement liées aux modifications de pratiques agricoles, à la diminution de la ressource en gîtes, à l’urbanisation, aux changements climatiques et à l’impact des animaux domestiques.Le Plan national d’actions en faveur du Lézard ocellé 2020-2029 propose quatorze actions pour assurer la conservation à long terme des populations de Lézard ocellé.
Date : 2020-08-20
État des connaissances sur la répartition du Lézard ocellé dans l’ouest de la région Occitanie Gilles POTTIER, Pierre-Olivier COCHARD, Laurent BARTHE, Marc CHEYLAN, Philippe GENIEZ & Pierre DEFOS DU RAU
Description :
Les connaissances relatives à la répartition et au statut du Lézard ocellésont synthétisées et actualisées pour l’ancienne région Midi-Pyrénées, territoire qui hébergeles plus importantes populations hors zone méditerranéenne en France. Ce lézard y est actuellement connu de six départements (Tarn-et-Garonne, Lot, Aveyron, Tarn, Ariège et Haute-Garonne) où il est très inégalement distribué, le Lot et l’Aveyron étant de loin les plus largement occupés. Le problème posé par la détectabilité parfois très faible de cette espèce est également discuté.
Date : 2019-04-20
Site internet sur le PNA Lézard ocellé SHF
Description :
Toutes les informations sur le lézard ocellé (description, conservation,...).
Date : 2019-03-29
- Adam Benjamin - Arnassant Stéphan - Auclair D. - Baudouin Simon - Brouillard Yohann - Cramm Patrice - Elise Leblanc - Fizesan Alain - Gabant Pauline - Gazaix Antoine - Guenot Pascal - Jullian Rémi - Kleis Jean-luc - Martorell Karline - Mathieu Garcia - Mestre Nadine - Monchaux Geoffrey - Pawlowski Frédéric - Pirsoul Lionel - Ponthieux Yann - Rivière Vincent - Roux Alexandre - Rufray Xavier - Sabran Cyrille - Tanné Marion - Thomas Dairiam - Trouillas Jean-pierre - Vollot Benjamin - Vosserlmans Franz

Informations espèce

Ce lézard est le plus grand Lacertidae de France (et d'Europe continentale) puisque sa taille à l’âge adulte peut atteindre 45 cm à 60 cm (voire 70 cm) de longueur totale, dont 15 cm à 20 cm pour le corps seul (la queue, très longue, fait donc environ deux fois la longueur du corps). A l'éclosion, le jeune ne mesure qu'une dizaine ou douzaine de cm queue comprise. De fait, le Lézard ocellé est presque 2 fois plus grand que notre "lézard vert classique", le Lézard à deux raies Lacerta bilineata. Outre la taille, une des caractéristiques majeures de cette espèce est la présence de taches bleu vif disposées sur 2 ou 3 rangées sur les flancs (inexistantes chez L. bilineata). La robe, d'apparence verdâtre ou jaunâtre à distance, est constituée par un mélange de jaune, de noir et de vert, avec un motif de type réticulé sur le dos. La face ventrale est blanc-jaunâtre ou blanc-verdâtre, tout comme la gorge, qui n’est jamais bleue (elle est au contraire bleu vif chez les mâles de L. bilineata, au printemps). Les mâles sont plus trapus et ont une tête beaucoup plus massive que celle des femelles qui, par ailleurs, présentent habituellement des taches bleues moins nombreuses sur les flancs. Les jeunes, eux, sont intégralement bruns à l'éclosion, avec des ocelles crème cernés de noir, puis la robe vire au vert et les taches bleues s’affirment durant la seconde année d’existence. L’espèce présente typiquement 10 écailles ventrales transverses à mi-corps (contre 6 chez L. bilineata), ce qui permet de détecter sa présence en cas de découverte d’un gros lambeau ventral d’exuvie. Notons que le Lézard ocellé est souvent nommé localement "le lézard vert" ou "le grand lézard vert" dans les zones qu'il occupe en France, les gens ne faisant pas forcément de distinction entre lui et notre authentique "lézard vert", le Lézard à deux raies L. bilineata (de teinte bien plus franchement verte que T. lepidus).

Malgré sa grande taille, le Lézard ocellé est une espèce très discrète, dont la présence passe fréquemment inaperçue pour plusieurs raisons :
-Sa robe, de teinte très sobre à distance (bien plus sobre que celle du Lézard à deux raies), lui confère un bon camouflage dans les habitats qu'il fréquente.
-C'est un animal vigilant, qui repère les intrus de loin (d'autant qu'il fréquente des milieux ouverts) et se réfugie dans son gîte à la moindre alerte.
-Sa fuite est étonnamment peu bruyante, voire pratiquement silencieuse lorsqu'il est à portée immédiate de son gîte (elle est évidemment plus bruyante lorsqu'il doit sprinter sur plusieurs mètres dans les feuilles mortes pour regagner ledit gîte).
-Localement, lorsque son habitat est peu étendu et/ou dégradé, ses populations sont numériquement peu importantes et la probabilité de contact visuel avec un individu s'avère faible.
-Comme tous les reptiles, il reste à couvert dès que la T°C à l'ombre est suffisamment élevée.
C'est donc un animal qui requiert généralement des recherches dédiées (à distance et aux jumelles, typiquement), avec des passages parfois répétés (2, 3 ... voire 5 passages sont localement nécessaires), par conditions météo et horaire adéquats. Une proportion non-négligeable des données actuellement disponibles a été obtenue de cette façon (en ex-Midi-Pyrénées surtout), souvent dans des secteurs où l'espèce était passée inaperçue auprès des naturalistes locaux.

Le Lézard ocellé est lié à des milieux ouverts et arides, très ensoleillés, à couverture végétale plutôt maigre et éparse (faciès plus ou moins "steppiques"), subissant souvent une sécheresse estivale marquée : pelouses et landes sèches caussenardes (causses du Quercy, Grands Causses), adrets rocheux (parfois assez escarpés), garrigues languedociennes, vignobles, "badlands" marneux (serres du Quercy blanc, rougiers de Camarès et de Marcillac...), boisements lâches (vergers clairiérés, pâturages de type "dehesa"), dunes grises etc. Il est totalement indifférent à la géologie et s’observe aussi bien sur substrats calcaires que schisteux, gréseux, marneux, granitiques ou sableux. Dans tous ces milieux, de nombreux refuges et abris tels que des tas de pierres volumineux, des murets épais, des ruines, des gros blocs épars, des îlots broussailleux denses, des crevasses et des fissures profondes etc. sont indispensables à sa présence. On lit souvent que les terriers du Lapin de garenne jouent un rôle important pour ce lézard (exemple <a href= https://reporterre.net/Les-malheurs-du-lezard-ocelle-le-discret-squatteur-de-terriers > ICI </a>), mais ce n’est vrai que pour certains habitats totalement dépourvus d'éléments rocheux, tels que les dunes grises littorales. En Occitanie, le Lézard ocellé est généralement lié à des zones rocheuses riches en gîtes et se passe donc très bien du lapin dans la majorité des cas.<br> Signalons pour finir que les cimetières anciens entretenus de façon raisonnée ("zéro phyto" dans l'idéal), comportant des surfaces herbeuses et de vieilles tombes en pierre de taille plus ou moins cariées, sont régulièrement occupés par ce lézard. Ces habitats anthropiques peuvent même jouer localement un rôle conservatoire très important, lorsque les zones environnantes sont devenues défavorables (étalement urbain, intensification des pratiques agricoles ou déprise pastorale etc.).
C’est une espèce dont l'aire de répartition est assez restreinte, limitée à quelques pays d'Europe de l’ouest : Espagne, Portugal, sud d'Andorre, extrême nord-ouest de l’Italie et tiers sud de la France (Corse exclue). Dans notre pays, sa répartition correspond assez exactement à celle des séries de végétation méditerranéennes et supra-méditerranéennes (Pin d'Alep, Chêne liège, Chêne pubescent, Chêne vert, Erable de Montpellier ...). Deux peuplements distincts peuvent être distingués à l'échelle hexagonale :<br><br> -Un peuplement plutôt compact et continu sous climat méditerranéen ou méditerranéo-continental, du Roussillon à la Provence (avec forte extension nordique dans la vallée du Rhône), qui déborde largement sur l'étage supra-méditerranéen en Catalogne, dans les Cévennes et dans le sud des Alpes. En Occitanie, ce peuplement concerne les départements de l'ancienne région Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard et versant méditerranéen de la Lozère).<br><br> -Un peuplement plus discontinu sous climat atlantique, lié à des isolats de conditions supra-méditerranéennes, avec deux principaux noyaux de présence : les dunes grises du littoral aquitain <i>sensu lato</i> d’une part (de l'extrême sud des Landes à la Vendée, avec une population insulaire sur l'île d'Oléron) et diverses zones de la bordure sud-ouest du Massif central d’autre part, dont en Occitanie plusieurs départements de l'ancienne région Midi-Pyrénées : Lot, Aveyron, Tarn et Tarn-et-Garonne, auxquels s'ajoute aujourd'hui le versant atlantique du département de la Lozère (vallée du Tarn et vallées affluentes). Les pré-Pyrénées ariégeoises, où existent quelques populations éparses sur l’axe Plantaurel - Petites Pyrénées (jusque sur la commune de Belbèze-en-Comminges, en Haute-Garonne) font aussi partie de ce peuplement atlantique.<br> Notons que, en Ariège toujours, le Lézard ocellé était autrefois "bien représenté dans la région de Pamiers", jusque dans les années 1980 (cf. "Amphibiens et reptiles d'Ariège" d'A. Bertrand & P.-A. Crochet, 1992), zone où n'est aujourd'hui connue qu'une petite population relictuelle, dans un cimetière. Cette spectaculaire raréfaction locale est clairement imputable à la conjugaison de plusieurs facteurs défavorables: mutation des pratiques agricoles, étalement urbain et densification du réseau routier, essentiellement.<br><br> Dans le Massif central, cette espèce s'observe localement jusqu'à 850 m environ sur le versant atlantique des Grands Causses et flirte localement avec les 1000 m sur leur versant méditerranéen et celui des Cévennes (975 m sur le causse Méjean et le Mont Aigoual). Il s'élève bien plus haut dans les Pyrénées-Orientales, où il est connu jusqu'à 1670 m. Signalons que le Lézard ocellé, qui atteint localement 2000 m d’altitude dans les Pyrénées espagnoles (où il est fréquent jusque vers 1500 m), est à peu près indifférent au froid hivernal (il hiverne à l'abri du gel) mais nécessite par contre des températures printanières, estivales et automnales plutôt élevées.<br><br>
Lacerta lepida Daudin, 1802 |

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles